Second livre des mamans et auteurs (ou auteures comme utilisé au féminin au Québec) Faber & Mazlish que je lis, après « écouter pour que les enfants parlent et parler pour que les enfants écoutent »
A chaque fois une révélation pour communiquer avec mon fils ET en réalité aussi avec TOUT le monde.
J’ai tout d’abord été surprise par le format du livre, différent de celui de ma première lecture. Cela m’a un peu désorientée au début, je pensais trouver un autre manuel pédagogique. Au final ce que j’ai apprécié c’est d’y lire l’évolution de ces femmes qui ont suivi ces ateliers sur de nombreuses années, c’est un long travail sans fin… Sans cesse une remise en question… et tout cela pour le pire et surtout le meilleur! A lire, relire, se remémorer, toujours.
Je crois avoir compris pourquoi avec les écrivains anglo-saxons je me sens moins « rapetie» ces dames se mouillent ! Elles racontent sans honte, sans peur du jugement les bonnes choses comme les mauvaises qu’elles expérimentent avec leur entourage (Hélène raconte qu’elle a giflé et insulté son fils car il ne voulait pas mettre de bottes ou encore suite à une remarque négative sur un sandwich on peut tout à coup se transformer en démon et être prête à renier son enfant en lui assenant un « de toute façon je ne suis pas certaine que quelqu’un veuille de toi »)
Oui tout le monde a des failles et le savoir, le lire ça aide à relativiser et à se dire que finalement nous aussi nous ne sommes pas si mal comme maman.
Ca me fait penser à cette culpabilité qu’aborde le livre, cette culpabilité qui nous dévore, nous ronge petit à petit. « on ressent de la haine envers les gens qui nous font sentir coupable » « la culpabilité est un poison » « la culpabilité peut altérer notre propre personnalité ».
Une culpabilité que nous nous infligeons à nous même et à nos enfants inconsciemment. Quand on y pense c’est une erreur de communiquer avec son enfant en lui disant : bois ton bol de chocolat au lait pour faire plaisir à maman et en plus pour ne pas rester tout petit. On choisit nos combats, on fait un tri, alors quand Petit Monsieur en voudra il me le dira. Au moins il ne croira pas me rendre triste juste pour un bol de chocolat au lait et n’éprouvera pas de rancœur à mon encontre.
On relativise.
On évite de se mettre en colère pour des broutilles. « Nous sommes des parents aimants, équilibrés et pleins de ressources, jusqu’au moment où nous nous mettons en colère « quand on est provoqué, on veut attaquer » « c’est quand on essaie de refouler ses sentiments de colère qu’on court le risque d’exploser ».
Cela fait peur de voir où peut nous amener la colère, elle fait ressortir notre côté bestial. C’est le cercle vicieux, infernal, après cette explosion on s’en veut tellement, on se sent terriblement coupable. Alors OK on analyse, pourquoi ce déchaînement ? OK on accepte oui j’ai eu tort, OK on cherche des solutions pour rattraper le coup ou éviter de recommencer grâce à toutes les compétences qu’on a acquises: On peut décrire le problème – aider son enfant à trouver SA solution – énoncer un règlement – déclarer nos attentes – affirmer nos valeurs – crier notre indignation – écrire une note – donner des choix – passer à l’action.
On communique.
Tout cela est une infime partie de ce que nous font vivre nos humeurs/sentiments/émotions, qui nous font souvent penser aux montagnes russes. « Je décris ce que je vois et ce que je ressens » « quand on identifie et qu’on accepte leurs sentiments, les enfants, prennent davantage contact avec ce qu’ils ressentent » « réussir à distinguer ses propres humeurs de celles de son enfant ».
On apprend à reconnaître et respecter les sentiments de nos enfants. Ce qui peut nous paraître futile est primordial pour eux, se mettre à leur niveau et expérimenter en faisant attention a bien faire la différence entre notre humeur à nous et la leur. Quand tous les membres d’une famille se préservent celle ci est épanouie, aucun sacrifice, aucun ressentiment, tout le monde communique, partage.
On accepte.
Un manuel indispensable pour apprendre à être parent, vivre en communauté, accepter nos faiblesses et surtout mettre en valeurs nos compétences. Je suis fan !
Et maintenant sur les conseils de Coralie je vais attaquer « la discipline positive » de Jane Nelsen.